Aventures en Olwen (12 ans et +)[en cours]

Pour ceux qui aiment l'étrange, je crois que vous allez être servi... Voici "Aventures en Olwen":

Aventures en Olwen

1
Arrivée sur Olwen

Je traverse la Mer d’Olgan. Les flots qui déferlent engendrent une barbe d’écume à la coque de mon bateau. Il n’y a pas un nuage dans le ciel, le vent est emprunté d’odeurs de l’océan, et je suis seul, seul à l’avant d’un bateau que personne ne conduit. A l’horizon apparaît la terre, l’île Olwen, cette terre que je voulais et ne voulais pas atteindre en même temps.
Mon bateau s’échoue et je mets pied à terre. Ça y est, cette fois, je ne peux plus reculer.

La plage Lumka, avec son sable d’or, entoure l’île à l’infini, quoi que l’on fasse, que l’on aille à gauche ou à droite… Car Olwen est magique. On ne peut atteindre son extrémité en passant par son milieu.
Mais peu m’importe. Je dois aller au centre, coûte que coûte. Alors je me dirige vers lui, aveuglément, conformément aux instructions de la légende, m’enfonçant dans la forêt qui se dresse en face de moi, fière et indomptable.

Je traverse les bois de l’Elngarod. Splendides, infinis, verdoyants… Les arbres s’agitent au gré du vent… Il n’y a pas un bruit à part le bruissement des feuilles, pas un oiseau, pas un animal. Je suis le seul être dans cette magnificence qui semble endormie, comme en plein hiver, un hiver sans neige et sans froid ; un décors d’été figé.
Les rayons du soleil percent à travers les arbres, éclairant le sol tapissé de fleurs multicolores et d’herbe verte, achevant d’habiller la forêt de ses plus beaux atours.
Jamais je ne m’étais senti aussi bien. Même si je savais qu’une fois au cœur de l'île je ne pourrai plus atteindre le rivage. L’île Olwen est une prison. Une prison naturelle aux murs magiques et invisibles. Une prison de folie…

Je resterai dans la clairière pour la nuit, sous les Dolmens d’Omengahl. J’allume un feu et je m’installe dans une cavité pour y dormir. J’aurais besoin d’une couverture. Je fouille mon sac et trouve ce que je cherche ; je m’y enroule et m’allonge de mon mieux. Enfin, la fatigue l’emporte et les rêves m’entraînent dans l’Au-delà.
Le lendemain (ou des jours après ; allez savoir dans ce monde étrange), je range ma couverture et je me remets en route. Les bois de l’Elngarod s’étendent devant moi comme l’océan devant un bateau. La forêt semble infinie, et en réalité c’est ce qu’elle est une fois que l’on en a rejoint le centre. L’île toute entière est un piège, et pourtant il faut m’y jeter si je veux en sortir indemne. Le cycle est entamé ; je dois le terminer. Sinon, les conséquences en seraient catastrophiques.
Le sac sur l’épaule, j’avance à travers les rangées d’arbres protecteurs… Aucun son ne perturbe la pureté du lieu, il n’y a que moi, que moi qui cherche mon but des yeux. Au bout d’un moment, la végétation deviendra plus dense, plus sauvage, pour finir par imiter une jungle Terrienne. C’est dans cet amas de verdure que je devrais trouver le Temple. Je devrais, oui. Mais si la légende mentait, hein ? Qu’est-ce que je fais, moi ? Bah. De toute façon, jusque là, je n’ai pas eu à douter des Ecrits.

Le soleil est au zénith. J’ai trop chaud ; je m’arrête. Une pause ne peut me faire que du bien. et puis j’ai le temps. Tellement de temps. L’éternité, même… Je pourrais rester ici 50 ans que ça ne changerait rien, mis à part le fait que je serais peut-être trop fatigué pour poursuivre ma quête.
Je sors un sandwich de mon sac et le déguste lentement. Une gorgée d’eau et une petite sieste… Puis je me relève. Il ne faut pas abuser des bonnes choses.

bizarre, ton truc, Slinhe... faut aimer. Mais j'aime bien, alors ça tombe bien!! J'espère qu'il y aura des bestioles mythologiques, des monstres ou des trucs comme ça.

2
Les chutes de l’Azur
Elles portent bien leur nom. L’eau semble tomber droit du ciel pour rejoindre le sol, dans un fracas épouvantable mais avec une beauté immesurable. Vues de loin, ces chutes sont un spectacle inouï, mais de près, elles prennent un aspect irréel tant elles sont ensorceleuses. Le soleil fait étinceler le lac d’eau pure qui se trouve en dessous d’elles. Ce monde est un véritable paradis… Mais derrière la beauté se cache l’horreur. Je le sais, tout ceci n’est qu’un piège, une vulgaire machination d’un monde qui se meurt et qui veut conserver prisonniers tous ceux qui y mettent un jour les pieds. Ils ont été nombreux, les Eperdus de la Nature, à se jeter dans la gueule du loup en rêvant un jour d’un monde meilleur… Ils ont été nombreux, ceux qui n’ont sont jamais revenus. Leurs corps étaient encore dans leurs mondes d’origine, mais leurs esprits vagabondaient sur Olwen, prisonniers de l’île du bonheur illusoire. Et ils y sont encore aujourd’hui, et ils y seront encore jusqu’à la fin de leurs mondes d’origine…
Je me secoue. Voilà que je paresse à nouveau ! J’ausculte ma carte pour repérer mon chemin. Je n’ai pas encore terminé mon voyage. Ce lieu n’est qu’un relais, une escale. Et je ne dois pas m’y attarder. Mais mes yeux ne peuvent s’empêcher de fixer les chutes lorsque je veux comparer l’endroit à ma carte. Finalement, je découvre que je dois remonter la falaise que suivent les cascades. Aïe. Ce ne sera pas le plus facile. Le tout est de rester parfaitement éveillé. Autrement dit, le tout est un but extrêmement difficile à atteindre.
Me décidant enfin à détacher mon regard des merveilles de la nature, je m’en rapproche sans plus les dévorer des yeux. Mon chemin se poursuit à leur côté, mais je ne dois pas trop m’attacher à l’endroit. Sinon, je n’en partirais plus.

Le vacarme est assourdissant. Je suis très près des chutes et même en me bouchant les oreilles, j’ai l’impression qu’une immense machine fonctionne à pleine vapeur juste à côté de moi. Alors - et c’est là un des pièges d’Olwen -, le bruit devient musique, et mon oreille, au lieu de la refuser, l’accepte et en redemande encore, comme un fan de classique réclame du Mozart, oublie le reste et s’abandonne à son imagination en se laissant bercer par le son…
Je soupire. Tant de beauté ne peut pas exister. Du moins pas dans mon monde d’origine. Un sentiment de haine et de colère m’emplit. Mon monde d’origine… Un monde terne et sans joie ! Tout à coup, il me dégoûte - un nouveau piège de cette autre dimension -. Je lutte contre l’envie de m’endormir au bord de l’eau et de rester ainsi des siècles durant, mais le chant des chutes devient obsédant, et bientôt, je cède devant tant de merveilles. Abandonnant mon sac dans l’herbe garnie de fleurs, je cours vers le lac et plonge dans le liquide magique…
L’eau est délicieuse, claire, propre. Aucun animal n’y vit. Le sable blanc et fantastiquement doux ne se mélange pas avec elle, comme s’il était de la pierre. Dans cette eau de paradis, j’ai l’impression de voler. Je fais des pirouettes. Mes gestes sont ralentis par le liquide, mais la sensation de vol grandit et produit une montée d’adrénaline qui m’emmène au 7ème ciel. Comme si j’étais drogué… Oui, ce monde est une drogue. Mais cette remarque ne me dérange absolument pas ; je ne me rend pas vraiment compte de son importance.
Je joue encore un peu, et soudain je réalise que cela fait au moins 10 minutes que je n’ai pas repris ma respiration. Pourtant mon corps n’envoie aucun message de souffrance à mon cerveau ; je ne suis pas en manque d’air, mais je ne respire pas non plus. Cette pensée me turlupine, et finit par m’effrayer. La peur me réveille et me sors de mon état second ; faisant appel à toute ma volonté, je remonte et émerge la tête hors de l’eau. L’air glacé me rappelle alors que je n’aurais pas dû plonger dans le lac. A contrecoeur et au prix d’efforts surhumains, je me hisse sur le bord et, bien qu’encore trempé, je ne m’étends pas pour sécher ; je sais très bien que je retomberais dans le piège si je le faisais. Je me redresse donc, ramasse mon sac et me remets en marche. Le chant des chutes est redevenu le brouhaha insupportable d’il y a peu ; je fuis l’endroit sans remords, mais en faisant quand même attention où je mets les pieds ; ce n’est pas le moment de tomber d’une falaise.

3
L’enterrement du Feu follet
L’escalade est plus longue et plus ardue que je ne l’avais cru tout d’abord. Je me tords les chevilles plus d’une fois, mais je persévère et poursuis ma route. Bientôt il me faut faire de l’alpinisme pour continuer. Je cherche mes prises, j’élève ma jambe et je me hisse un mètre au-dessus du sol. La prise suivante est trop loin. Aïe. Bloqué.
Bon, on s’affole pas. J’en cherche une autre des yeux. Pas beaucoup de choix. Je tends le bras vers une plate-forme minuscule où je l’accroche. Ça fait mal. Une autre prise, vite ! Je trouve mon bonheur et élève mon deuxième bras vers celui-ci. Ça tire toujours. Les pieds maintenant… J’en cale un dans l’ancienne prise de ma main gauche, puis l’autre dans celle de la main droite. Ça y est ! Je me félicite intérieurement, puis réalise que je ne peux quand même pas rester planté là et poursuis mes recherches d’endroits où poser mes membres fatigués.
Après plus de quatre heures d’efforts, je parviens à me hisser sur une plate-forme. Bon. Je vais me reposer un moment, je crois. Je sors ma gourde et bois plus que de raison ; quelle montée ! J’engloutis le jambon et le pain qui attendaient dans mon sac.
La nuit tombe et c’est seulement maintenant que je m’en aperçois. Me sentant un peu stupide de ne pas y avoir pensé plus tôt, j’allume un feu je me prépare un petit coin pour dormir. Mais je ne peux pas m’empêcher de regarder le paysage qui s’offre à moi. Je dois être à une cinquantaine de mètres au-dessus du sol. Pas mal. Le vent est frais mais pas froid ; la lune brille faiblement et je ne la vois pas. Le feu fait danser des ombres sur la paroi de pierre. Des ombres qui ne m’appartiennent pas. Je me redresse vivement. Des murmures. Ils semblent portés par le vent. Ils entrent dans mon oreille mais ne ressortent pas par l’autre. Les murmures sont accompagnés d’une douce mélodie jouée par un instrument que ne connais pas. Dans le foyer, un visage apparaît. Une femme. Et d’une beauté rare.
Je me rapproche du feu. Les cheveux de la femme sont faits de flammes ; ils dansent, dansent… Ses yeux sont tels des soleils resplendissants, sa peau est plaquée or… Et ses contours sont comme des fils de fer chauffés à blanc. Elle est superbe.
Je me rapproche encore. Si belle…
Elle m’appelle ; j’arrive. Si belle…
Je suis à 5 centimètres d’elle. Ses yeux flamboient.
Plus que 2 centimètres… Ses yeux deviennent de braise, ses dents s’allongent, son visage se transforme. Je bondis en arrière. Ses traits se tordent atrocement sous l’effet d’une grimace affreuse, puis elle disparaît. Le feu est redevenu un élément dressé. Je l’ai échappé belle.
Remis de mes émotions, je repense au premier visage de la créature et me demande ce qu’elle pouvait bien être, mais le sommeil l’emporte et je m’endors…

Le lendemain matin, je me lève, m’étire, et mon regard se pose sur les cendres de mon feu. Parfois, je crois déceler une lueur de haine dans le rougeoiement des braises encore brûlantes. La dame est encore là, elle vivote dans le peu de chaleur qui lui reste. Après un court instant d’hésitation, je lui balance de l’eau à la figure. Dans la fumée noire qui s’élève alors du feu complètement éteint, la femme entame une dernière danse. Une danse macabre, la danse de sa mort. D’un geste gracieux, elle me supplie, puis s’amincit et disparaît.
Ainsi, dans ce monde, le feu est vivant, il a une âme et une conscience, il prend forme pour mieux piéger ces victimes. Ainsi, le feu est un être à part entière. Ainsi, le feu est un ennemi, et il n’est plus dompté par l’homme dans cette contrée.
Désormais, il faudra s’en méfier. Je ramasse les cendres, trouve une boîte dans mon fourre-tout de sac et les glisse à l’intérieur.
« Repose en paix, murmurai-je en enterrant le paquet. Tu n’as vécu qu’une seule nuit, durant laquelle tu m’as aidé et où tu as tenté de me tuer. Repose en paix, lueur d’intelligence dans ce monde où l’homme perd la tête, ennemi et ami, défunt Feu follet. »

4
Clisvood à l’horizon !
Je me décide enfin à bouger. Les cérémonies, c’est très bien, mais il faut aussi penser à faire le nécessaire pour qu’elles aient lieu. Il ne me reste plus beaucoup d’eau, en fait. Je longe la plate-forme et me penche au-dessus du vide, bras tendu vers les chutes, pour essayer d’attraper un peu du liquide. Là ! Je lâche la gourde sous le choc, mais heureusement, la bandouiller accrochée à mon poignet tient bon. Je peux reprendre le récipient et le remplir rapidement. Puis je m’éloigne de la cascade et range la gourde dans mon sac ainsi que mes couvertures et autres outils éparpillés.
Enfin parti ! Je recommence mon escalade là où je l’avais laissée, mes affaires sur le dos, des écorchures aux mains, et manque de tomber plus de quatre fois avant d’atteindre sans trop d’encombre la deuxième plate-forme. J’y fais une nouvelle pause ; je suis épuisé. A présent, je me situe à une bonne centaine de mètres au-dessus du sol. Un frisson qui n’a rien à voir avec le froid de la bise soufflant à cette hauteur me parcourt. Il vaudrait mieux ne pas trop se pencher…
Je me réveille en sursaut. Je m’étais assoupi. Honteux, je me relève vivement, puis réfléchis et me rassois. Fouillant dans mon sac, je finis pas dénicher une pommade contre les écorchures et en étale sur mes blessures. Une fois la pommade sèche, j’enroule un morceau de tissus autour pour m’en faire des bandages, en serrant du mieux que je peux les nombreuses couches. Ainsi paré et réparé, je balance mon sac par-dessus mon épaule et entame la troisième étape de mon ascension.

Laquelle dure seize jours encore. Seize jours où je ne fais que monter, boire, manger, me reposer, reboire, remanger, et remonter (et tout ça sans feu pour me réchauffer ! Mais curieusement, je tiens le coup. Allez savoir comment je peux résister à une température s’élevant à peine à –56° ; je ne fais pas exprès mais en fait ça m’arrange bien). Et enfin, le spectacle en vaut la peine. Ici, au sommet, le vent est incroyablement violent, au point que je suis étonné de ne pas m’envoler. Mais je tiens bon.
De là, je regarde les chutes et manque de perdre l’équilibre ; plus de 2000 mètres me séparent du lac où j’ai bien failli rester pour l’éternité. Je ne m’attarde pas très longtemps près des cascades ; même, je m’empresse de me rendre vers le monticule qui se dresse devant moi. Encore de l’escalade ! Heureusement, je n’aurais pas besoin de jouer à l’alpiniste en herbe : il n’est pas très haut. C’est en réalité une petite colline qui peut offrir une bonne vue sur l’île, et, à ma grande joie, qui peut également protéger du vent grâce à sa forme particulière ; un tunnel la transperce depuis la face d’où je la vois jusqu’à l’autre extrémité, où le dessus s’abaisse pour rejoindre le niveau du sol. Impensable d’essayer de lire la carte ici ; je n’arriverais jamais à la déplier et le vent l’emporterait. Je me réfugie donc dans l’abri inespéré avant de sortir le plan en question, où je constate qu’il me faut monter sur la colline pour me repérer.
Bon. Je passe la tête à l’extérieur : le vent souffle en rafale mais dans le mauvais sens ; mes cheveux m’arrivent en pleine figure et m’empêchent de voir quoi que ce soit. Je rentre vite ma boîte crânienne, mais il va falloir ressortir.
Pas envie. Je me force. Je me lève, j’inspire, j’expire, puis je fais quelques pas en dehors de l’abri. Je gèle, mais malgré tout, j’entame la montée. Et dire que la nuit, je devrai me passer de feu !
Bientôt, je me trouve sur le plus haut point de l’île d’Olwen (quoique non, en fait. En plissant les yeux, j’aperçois une montagne qui doit sûrement être bien plus haute). Alors… Point de repère, point de repère… Où se cache encore cet abruti ? Ah ! Quand même, je l’ai trouvé. Pour un point de repère, c’est pas franchement le plus repérable. C’est une clairière au milieu des bois de l’Elngarod. Enfin, pas vraiment une clairière… Depuis mon sommet, je ne vois pas précisément ce que c’est, mais ça a l’air creusé, comme une espèce de cratère. Et puis je me rappelle la légende et comprends : c’est le fameux Clisvood.

5
L’Ange et le Démon
Tout à ma joie, je hurle un youpie de victoire. Ce qu’il fallait éviter bien sûr… Aussitôt, le sol tremble, le vent s’arrête, et une chose affreusement velue fait son apparition au bas de la colline. Aïe. Je l’avais oublié, celui-là. C’est un des seuls habitants de cette foutue île, et le plus hostile qui plus est, et il faut encore que je le réveille !
Il flaire, la tête en l’air, l’éventuelle odeur de sa proie. Pendant ce temps, je l’observe minutieusement. Il a le poil brun, qui le recouvre entièrement. Ses dents acérées mesurent dans la cinquantaine de centimètres, et ses griffes à peine moins. Lui-même doit chercher dans les 3 mètres. Il tient dans sa main une massue constituée d’os humains accrochés ensemble par une matière que je préfère ne pas connaître. Et il a flairé ma piste.
Je comprends rapidement que j’ai pas intérêt à traîner dans les parages. Je descends la pente boueuse et caillouteuse, vite fait, ça fait mal, et me tords la cheville au minimum dix fois. Le Démon s’y connaît mieux que moi ; il se rapproche… Et merde ! Moi et ma discrétion ! Je ne pourrai jamais lui échapper !
« Fais déjà tes prières, inconscient, » je pense. Je ne comptais pas le faire pour de vrai, mais je me suis dit après que des prières, c’est la meilleure chose à faire lorsqu’on est poursuivi par un démon. Cette idée me fait sourire malgré la gravité de la situation.
Je m’encouble dans je-ne-sais-quoi qui traînait par terre et m’étale élégamment dans la boue. Recrachant l’infâme liquide, je tente de me relever, mais bientôt une main secourable (bien qu’un peu trop velue à mon goût) s’en charge à ma place.
Il me soulève à se hauteur ; j’ai donc tout le loisir d’observer ses dents. Bien que je doute qu’il veuille discuter, je lui dis :
« Euh… Bonjour ! »
Il grogne, ses narines frémissent. Bon. Au moins il ne pense plus à me bouffer ; il est trop occuper à se montrer hostile.
« Comment ça va ? » j’insiste.
Je ne sais pas si c’est à cause de ma tentative de dialogue ou quoi, mais en tout cas, il me lâche. Il jette des regards affolés à droite à gauche, hume l’air, et frissonne d’horreur tout en restant cloué sur place. En bas, dans les bois de l’Elngarod, des oiseaux s’envolent, apeurés (je ne savais pas qu’ils existaient, ceux-là ; soit ils sont apparus à l’instant, soit ce ne sont que des illusions, soit ils sont étonnamment discrets et silencieux). Calme plat dans l’île des rêves. Enfin je comprends qui est mon sauveur. Je balance au Démon :
« Hé bien hé bien, mon petit, j’ai comme l’impression que vous allez recevoir un invité de marque ! Je ne pense pas devoir rester plus longtemps, je ne suis pas digne d’assister au plus majestueux des combats… Je vais me retirer, je crois. »
Sa tête monstrueuse se tourne vers moi, il esquisse un sourire que la cruauté déforme.
« ‘Croyez pas que vous resterez longtemps, il fait (ah tiens, il parle… Je ne le savais pas doué d’intelligence. Les choses se compliquent). Si je m’occupe de vous tout de suite, vous ne verrez certes pas ce combat, mais vous y servirez, c’est déjà un grand honneur.
- Heu… Cet honneur est déjà trop pour moi, je le crains.
- Tststs… Pas de fausse modestie, mon cher. Vous devez avoir plein de ressources insoupçonnées… Comme par exemple… servir de casse-croûte ! »
Il abaisse brutalement sa massue sur moi, mais malgré ma surprise, je parvins à l’éviter. Il est furieux, à présent. Je m’enfuis, entamant enfin la descente à une vitesse supérieure à celle à laquelle je suis monté, le Démon sur mes talons. Mais bientôt, une lumière éblouissante fonce sur lui. Je détourne mon regard : mes yeux n’ont pas droit à tant de beauté. Car ce qui se déroule là-haut, tout là-haut sur la colline, c’est un combat hors norme. Entre le bien et le mal. Entre l’Ange et le Démon.
Bientôt, j’atteins une rivière au pied de la petite montagne. De là, j’entends encore les rugissements des deux créatures, et je peux voir l’aura de l’Ange illuminer le sommet...

je commence à adorrrrrrrrrrer your story!!!!

je n'y ai rien compris. Je la déteste, c'est trop bizarre.

tu devrai faire ecrivain Slinhe

je pense que sa doit etre super vraiment super surtout que j'ai l'impression quia des monstres et des truc commme sa mais j'ai pas eu le courage de tous lire je te conseille de faire des autre histoire mais plus courte comme claire avec l'histoire du lapinou lol nan mais un peu plus petit coi c'est tous mais autrement c'est super !!!!!!!!

ce que tu peux faire, c'est copier le texte dans un document word, imprimer et lire les feuilles. C'est plus agréable.

c'est vrai mais c'est un peu du gaspiage mais on s'en fout

Du gaspiage ? Tu veux dire quoi par la juste ?

ben a la place d'imprimer je pourrai lire sur l'ordi comme sa j'economis 2 ou 3 feuille de papier mais c'est un peu bête

J'ai pas lu alors j'ai mis bof parce que c'est trop long à lire

Slinhe voulait faire écrivain au CO...

Elle avait filé 1 histoire au prof pour qu on la lise en classe.

J me rappelle plus de quoi ca parlait, mais il me semble que c etait assez bien rédigé...

T arriverais en faire 1 d histoire dans l idéologie de Halo ???

Voir 1 peu comment t interprète ce jeu...

t ariverais en faire une ??? stp !!!!!!! mci

l'idéologie de Halo????

'faudrait déjà que je sache ce que c'est...

mouais....

Bon..c est pas grave...